Bienvenudos au Honduras.
C’est un peu moche, mais Honduras signifie « problèmes » en Espagnol. Est-ce qu’ils avaient prédits les problèmes actuels d’insécurité du pays ? Non pas vraiment. L’Amérique centrale a été découverte lors de la quatrième expédition de Christophe COLOMB. Alors qu’elle naviguait au large des côtes de l’Honduras, la flotte va traverser des conditions météos atroces. Christophe C. décrit dans son journal de bord des vagues incroyables et des vents violents. Pensant à une condition normale ici, il écrira « problèmes » sur les cartes. Aujourd’hui on est presque sûr qu’il s’agissait d’un ouragan. Le phénomène était totalement inconnu pour les Européens à l’époque.
Après avoir été installé à l’hôtel, nous nous rendons au village pour dîner. Le centre est pavé mais sinon ce ne sont que des routes de terres. Il est 20h, il y a déjà beaucoup d’ambiance. Il y a beaucoup de bar. Il fait encore bon alors les terrasses sont ouvertes. Il y a d’ailleurs aussi beaucoup street food. C’est encore plus dépaysant qu’au Guatemala. Et non, on ne mange pas de rat. On a mangé du porc super bon !
Ce samedi, après une bonne nuit à l’hôtel, nous nous rendons sur le site archéologique de Copan. Les premiers Mayas se sont installé ici en -1400. Mais à l’époque il n’y avait pas de construction. Ils vivaient dans des grottes puis des cahutes j’imagine. Les premiers édifices datent de 400 après JC. Le site sera totalement abandonné à la nature au 13 ème siècle. Ce ne sera alors qu’à partir de 1839 que les fouilles remettrons à jour l’une des plus grandes cités du monde Maya. Mais il n’y a pourtant aujourd’hui qu’environ 1km carré de rénové.

Vue sur le côté « privé » de la cité. La où se situait la résidence du roi :

Vu sur le côté « publique » :
A droite, couvert par une toile, on peu voir l’escalier majestueux que le roi empruntait pour descendre voir le peuple lors d’une cérémonie.

Un tout petit peu plus loin, vous avez reconnus le terrain de jeu de paume ? Il est bien plus petit que celui que nous avons vu à Chichen Itza. Il présente aussi une autre différence. Et, oui, il n’y a pas d’anneau mais trois têtes de perroquet. Pour marquer, il suffit d’en toucher une. Les matchs duraient donc moins longtemps.

Encore plus loin on aperçoit l’agora. Comme sur le site de Teotihuacan, c’est depuis l’estrade que les discours populaires étaient prononcés.

Au centre de la place, on trouve une pierre taillée en forme de balle du jeu de paume. Pour jouer, il utilisaient une balle de caoutchouc de 4 kilos ! Cette pierre est en fait un autel de sacrifice. Et oui rappelez vous, le vainceur était sacrifié à l’issu d’un match. C’était un honneur pour lui. Le jeu représente un combat entre le ciel, la terre et le monde sous-terrain (le monde des morts, l’enfer en quelques sortes). Si la balle touchait le sol au centre du terrain, alors c’est l’enfer qui marquait. C’est pour celà que le meilleur joueur était sacrifié. Pour continuer son combat depuis l’outre monde.

Après la visite du site, on a parcouru un petit musée à l’entrée qui regroupe beaucoups de sculptures trouvées sur le site. Je ne vais pas en parler plus que ça. Car il commence a y avoir beaucoup de photo dans cet article et que c’est vraiment la galère à uploader tous les soirs. Et ça n’a pas grand intérêt. Mais une reproduction au centre me permet de vous rappeler que les édifices Mayas était lisses et peints. On ne voyait pas la pierre. Il faut imaginer tout ce qu’on a vu jusqu’à maintenant, ici comme au Mexique, dans des couleurs chatoyantes.

Autre particularité architecturale des sites Mayas, les pyramides sont construites de plusieurs couches. On avait vu au Mexique que les pyramides étaient agrandies à chaque cycle lunaire. On ne nous en a pas parlé ici. Je ne sais pas si c’était le cas. Mais ces surcouches forment des galeries sous-terraines. Il y a ainsi 4 km de galerie sur le site de Copan. Car la couche superieur ne touche pas l’inferieur. Elle forme comme un dôme protecteur. Il est possible d’en visiter une partie qui a été rénovée et sécurisée. Malheureusement ce n’était pas prévu dans notre programme. Ce que je regrette beaucoup. Mais j’ai quand même réussi à me faufiler dans l’entrée. Ce sont des galeries à peine plus larges que les épaules mais haut de 2m50 environ. Je n’ai pas pu aller jusqu’à une pyramide, mais j’ai surtout ressenti la chaleur étouffante dans ces couloirs. Celà ma immédiatement rappelé l’intérieur de la pyramide Egyptienne que j’avais visité. Vraiment dommage que je n’ai pas pu en voir plus.
Nous sommes actuellement retourné au Guatemala et sommes sur la route pour la capitale.