Maintenant que nous avons visités les deux principaux villages, nous avons encore beaucoup de temps pour parcourir l’île. Sur le plan pris à l’hôtel, nous constatons qu’il est possible de visiter les ruines de l’ancienne Thira. Et vous savez maintenant, quand il s’agit de voir des vieux cailloux, c’est tout de suite plus passionnant. Elles se trouvent sur la colline au Sud-Est de l’île, vestige du volcan. Cependant, il est indiqué sur la carte qu’il n’est pas conseillé d’emprunter la route en voiture. Nous arrivons donc au pied de la montée et constatons que la route est en très bon état, mais elle précédée d’un beau panneau « interdit de circuler ». Ici donc, par « déconseillé », il faut comprendre « interdit ». Pas de souci, nous nous garons vers la plage et décidons de se remplir le ventre avec un restaurant de poisson avant de commencer l’ascension.
Le ventre plein, nous arpentons fièrement cette route sur laquelle nous croisons quand même des voitures. Tout le monde ne semble pas comprendre le sens d’un panneau blanc cerclé de rouge. Ou tout le monde s’en fout, ça doit être ça surtout.
Nous voila arrivé au bout de la route. Il n’y a rien à part un rond point pour faire demi-tour, rien qui ressemble à un parking. J’ai bien dit qui ressemble, vu que nous avons vu des voitures descendre que nous n’avons pas vu monter, elles devaient bien être stationnées quelque part.
A cet endroit, la montagne forme un col en V. Le vent s’y engouffre et souffle incroyablement fort. Après avoir déliré un moment à danser Smooth Criminal, nous nous rendons à l’entrée du site archéologique.
« Ouvert de 08h00 à 14h30 »
Wait, what ? C’est tenu par l’administration française ce truc ? 14h30 sérieusement ?
Bon ben du coup, on n’a plus grand chose à faire.
D’ici, nous apercevons le sommet du Mont Profitis Ilias. La vue est déjà pas mal mais deux fois plus haut ça doit être encore mieux. Il s’agit du point culminant de l’île. Du haut de ses 567m, il est possible de voir toute l’île. Alors c’est décidé, nous continuons l’ascension.
Cette fois, plus question de route, c’est un chemin tout juste balisé par une marque rouge qui nous guide vers le sommet à travers la parois rocheuse. Je ne pense pas qu’il soit souvent emprunté. C’est parfois escarpé, parfois impressionnant sur le flanc abrupte et parfois pénible dans des graviers meubles comme du sable, mais pas si difficile.
Arrivé au sommet, nous tombons sur une sorte de station radar militaire à moitié abandonnée et un monastère. Nous avons surtout la désagréable surprise qu’une route y mène depuis le flanc opposé. C’est raté pour le côté solitaire en haut de notre montagne. Mais effectivement, nous avons ici une superbe vue. Il y a cependant un autre problème. Nous voulions y voir le couché du soleil, mais clairement, le chemin que nous avons pris est impraticable sans lumière. Il nous faut donc faire demi-tour avant la tombé de la nuit.