![]() |
Chichén Itzá Chichén Itzá est l’une des merveilles du monde du jeu Civilization V « Le katun est établi à Chichén Itzá. Les Itzá s’y installeront. Le quetzal viendra, l’oiseau vert viendra. Ah Kantenal viendra ! [ C’est la parole de Dieu. Les Itzá viendront. » – Les livres de Chilam Balam |
Grace à la présence de deux cénotes, les mayas avaient en ce site la ressource primordiale et si rare dans ces lieux reculés du Yucatan, l’eau. Ils décident donc d’y fonder une citée et de lui en donner le nom, grands puits des sorciers de l’eau, Chi Chén Itzá. La cité va alors devenir un des plus important site religieux du Yucatán. Aujourd’hui, Chichén Itzá est la deuxième nouvelle merveille du monde que je visite. Et elle en a toute la splendeur !
El Castillo
L’édifice le plus connu de Chichén Itzá est, sans aucun doute, l’imposante pyramide en terrasse que les conquistadors Espagnoles ont nommés « El Castillo » (le château). Elle ne fait pas plus de 24m de haut mais se trouve surtout dans un excellent état de conservation.
Vous avez compté ? Oui c’est ça, il y a 90 marches. 90 par quatre côtés cela nous fait 360 marches. Rappelez-vous, la pierre du soleil; 360 jours plus les 5 jours néfastes (les 5 soleils), 365 ! Voila c’est juste un énorme calendrier des postes.
Mais ce n’est pas la seule particularité astronomique de cet édifice. On peut dors et déjà apercevoir que l’ombre de l’arrête se dessine sur l’escalier Nord quand le soleil se couche.
Mais ce n’est que durant quelques heures, deux jours par an, qu’apparaît Kukulkan le serpent à plumes.
En effet, durant les équinoxes, cette ombre est parfaitement alignée sur l’escalier et va rejoindre la tête sculptée du serpent. Les ondulations de cette projection forment alors le corps de ce dieu antique.
L’observatoire
Comme ils aiment bien faire dans le très gros calendrier, le site possède également un observatoire. Il présente en effet une forme familière avec les observatoires astronomiques de notre époque, mais on n' »observait » pas du tout de la même manière.
On peut remarquer que cette porte sur cette photo ne fait pas face à l’escalier. Architecte bourré ? Non, le but n’était pas de faire dans l’esthétique. L’édifice permettait d’observer la position du soleil à l’aide des ouvertures du dômes. Pas dans la journée, comme un cadran solaire, mais dans l’année. La position particulière de cette porte va permettre de laisser passer la lumière du soleil d’une façon particulière un jour par an.
Cela va généralement indiquer chaque étape d’une récolte.
Le jeu de balle
On l’avait déjà vu au musée de Mexico. Le jeu de balle Maya est un sport où il faut loger une balle en caoutchouc dans un anneau à peine plus large et surtout pas vraiment à porter de bras. De bras il n’en est pas question dans ce jeu, il faut frapper la balle avec les hanches ou les cuisses. Oui, vous l’aurez compris, les « but » sont rares. D’ailleurs, un seul suffit pour gagner la partie, mais cela pouvait quand même durer plusieurs jours.
Mais ce sport est avant tout une cérémonie religieuse. Une équipe représentant l’inframonde, les jaguars, affrontait la lumière, les aigles.
Comme en témoigne cette fresque sur les murs du stade, la fin de la partie donnait lieu au sacrifice d’un capitaine d’équipe. S’agissant d’un grand honneur, il se pourrait que ce soit le capitaine vainqueur qui soit sacrifié par son homologue adverse.
Sur la fresque, le corps décapité du capitaine laisse s’échapper les 7 serpents représentant le mal.