Taj Mahal Le Taj Mahal est l’une des merveilles du monde du jeu Civilization V « Le Taj Mahal s’élève sur les berges d’un fleuve comme une larme suspendue sur la joue du temps. » – Rabindranath Tagore

Shāh Jahān fils de Jahāngīr, dirige l’empire Moghol depuis 1627. Il devient littéralement fou amoureux de sa troisième épouse Arjumand Bânu Begam qu’il surnomme alors Mumtāz-i Mahal, « la merveille du palais ». Il l’aime à un tel point qu’il lui offre énormément d’importance même dans les décisions gouvernementales. Les chants des poètes témoignent de la beauté d’Arjumand. Elle le suit dans ses campagnes militaires, et notamment dans le Dekkan. C’est ici, à Barhanpur, le 17 Juin 1631 qu’elle perdra la vie en la donnant à leur quatorzième enfant.
Shah Jahan va alors sombrer dans la folie et n’acceptera jamais le départ prématuré de sa bien aimée. Pendant de long mois, il perd foi en tout et en oublie la gouvernance du royaume.
Enfin il décide de lancer la construction d’un mausolée à la hauteur de son amour. Il convie tous les meilleurs artistes d’Asie et d’Europe. Puis il confie à l’architecte Ustad Ahmad Lahauri la direction des travaux de ce qui va devenir l’une des nouvelles sept merveilles du monde, le Taj Mahal.

Rien n’est laissé au hasard dans la construction du monument. Les fondations sont constituées de puits de plusieurs dizaines de mètre de profondeur. Le bois dans ces puits est immergé afin de le rendre souple et non cassant. Par dessus, des troncs sont disposés en croisillon, cela permet à la base de se mouvoir en cas de tremblement de terre. Aux quatre coins de cette base sont disposés des minarets. Ainsi quelque soit la perspective, la vision du Taj Mahal est la même. Mais ces minarets peuvent à leurs tour devenir un danger en cas de tremblement de terre, ils sont donc construit volontairement penchés vers l’extérieur. S’ils venaient à s’écrouler, ils n’abîmeraient pas le tombeau. Ce dernier, au centre de l’édifice et surplombé d’une gigantesque coupole, ne peut pas être construit tout de marbre. Cette pierre, dense et lourde, ne pourrait se soutenir elle même et provoquerait l’écroulement de l’édifice. La construction se fait donc en brique, mais pas n’importe laquelle. Elle est issue de la meilleure terre d’Asie et le temps de cuisson est doublé. Ces briques sont ensuite recouvertes de chaux. Encore une fois, le calcaire utilisé fait partie des meilleurs, il a été récolté dans la profondeur des lacs. Et enfin viens s’y greffer les plaques de marbre blanc du Rajasthan.

Les motifs sur l’ensemble du monument ne sont pas de la peinture, ce sont des incrustations dans le marbre. Encore et toujours ces incrustations ne sont pas la première pierre venue. Le jaspe vient du Panjâb, la turquoise et la malachite du Tibet, le lapis-lazuli du Sri Lanka, le corail de la mer Rouge, la cornaline de Perse et du Yémen, l’onyx du Deccan et de Perse, les grenats du Gange et du Boundelkhand, l’agate du Yémen et de Jaisalmer, le cristal de roche de l’Himalaya.

Parfaitement au centre de l’édifice, la tombe de Arjumand Bânu Begam. Toute la pièce qui l’entoure est d’une symétrie parfaite dans les moindres détails. Après sa mort le 31 janvier 1666, Shāh Jahān sera inhumé aux cotés de sa femme. Son tombeau sera la seule pièce disposée de façon non symétrique de tout l’édifice.

J’ai décidé de partir en Inde en grande partie pour voir le Taj Mahal. Si vous vous demandez si cela est une raison suffisante pour venir dans ce pays, je répond mille fois oui. Se retrouver au pied du Taj Mahal est particulièrement émouvant.

Cette visite marque la fin de mon voyage en Inde.
Vivement le prochain 😉